Tartelettes clémentine et chocolat
C'est la pleine saison des clémentines ! Sur tous mes radiateurs des pelures se recroquevillent en laissant flotter un léger parfum. J'utilise rarement ce fruit pour le cuisiner ; je l'adore tel quel ! Mais... parfois... pour changer des tartes aux pommes...
Pour la fabrication de ces tartelettes je procède comme pour les tartelettes au citron.
La pâte ; je
découpe avec un verre des ronds assez épais de feuilletage, et j'écrase
un peu la partie centrale [ qui va recevoir le chocolat puis les mandarines ] avec
le cul d'un verre d'un diamètre inférieur. J'ai ensuite collé tout autour un petit boudin de pâte, pour augmenter la hauteur de mes bords. Je piquette la partie centrale
pour empêcher qu'elle ne gonfle trop. Je mets le tout au four pour une
pré cuisson* de dix minutes. Pendant ce temps je prépare mon chocolat.
Le chocolat va servir à protéger la pâte du ramollissement dû au jus des clémentines. Il s'agit juste de chocolat noir fondu au micro-ondes. J' ai rajouté quelques amandes grillées concassées, parce que j'en avais en stock, mais ce n'est pas indispensable !
*Après la pré-cuisson, je sors ma plaque de tartelettes du four et j'écrase la partie centrale, qui a inexorablement gonflé... y verse un peu de chocolat noir fondu et dispose quelques quartiers de clémentines, que j'ai simplement coupées comme des pommes.
La cuisson se poursuit environ 15 minutes.
Je fais chauffer au micro-ondes de la gelée de fruits et la passe au pinceau sur les tartelettes cuites. Pour un résultat parfait il aurait été idéal de peler à vif les clémentines. Mais ma gourmandise n'est pas exigeante à ce point !
La différence entre clémentines et mandarines ?
une histoire de pépins !...
La clémentine est légèrement moins parfumée que la mandarine mais elle n'a pas de pépins et son épluchage est plus facile.
"Elle doit son nom au Révérend Père Clément (Vincent Rodier 1829 -
1904) qui était directeur de culture de l'orphelinat de Misserghin
(près d'Oran en Algérie). Les premières descriptions du clémentinier
sont dues aux professeurs Trabut et Brichet qui les publièrent en 1902
dans la Revue horticole française et en 1926 dans le Bulletin agricole
de l'Algérie, Tunisie et Maroc. À noter que le Traité pratique
d'agriculture pour le nord de l'Afrique, paru en 1929, ne parle pas de
clémentine mais seulement de « mandarine sans pépin ». Cette plante n'a
été remarquée que plusieurs années après son apparition semble-t-il
naturelle.
Elle a d'abord été considérée comme un hybride entre le mandarinier
(Citrus deliciosa Ten.) et une variété de bigaradier à feuille de saule
(Citrus salicifolia Raf. 'Granito'). Ce dernier avait été importé
d'Espagne comme porte-greffe pour les cultures d'agrumes. Toutefois des
études récentes ménées par la station INRA de San-Giuliano en Corse
consacrée à l'agrumiculture, ont montré à partir de l'analyse des
chromosomes qu'il s'agissait en fait d'un hybride entre le mandarinier
et l'orange douce (Citrus sinensis)."
"La clémentine est un fruit pratiquement sans pépin (asperme), de ce fait, sa multiplication se fait essentiellement par greffage, tous les clémentiniers étant donc des clones. Néanmoins on a constaté des mutations dont certaines ont fait l'objet de multiplication pour la culture, et donc à l'existence de variétés différentes."