Un pot au feu flamboyant
Le ciel d'hiver se pare parfois de rouge au soleil couchant. Quelle plus belle inspiration que ce spectacle ? Pour changer un peu du traditionnel pot-au-feu et s'amuser à servir un bouillon parfumé et d'un rouge flamboyant, je vous propose de revisiter ce plat traditionnel.
Ingrédients
1 petit chou rouge
1 betterave crue
4 oignons nouveaux rouges
1 poivron rouge
P de terre Roseval
500g de collier, 300g de plat de côte, 600g de jarret, 1 os à moelle [ gîte, paleron, joue ou queue de bœuf... tout ce qui se prête au traditionnel "bouili" suivant l'étal du boucher ]
Faire cuire 40 minutes en cocotte minute les viandes, avec 1 des oignons piqué de clous de girofle, quelques gousses d'ail, 1 bouquet garni, 1/4 de la betterave crue et 1 c à café bombée de gros sel.
Pendant ce temps faire blanchir 15 minutes le chou rouge coupé en quatre [ la pré cuisson le rendra plus digeste ]. Rincer à l'eau froide pour cesser sa cuisson. S'émerveiller de la couleur violine qu'a pris le chou...
Égoutter les viandes du bouillon, les conserver au chaud.
Dans le bouillon faire cuire 20 minutes les pommes de terre et le reste de la betterave rouge qui a simplement été coupée en quatre. En garder un petit morceau cru qui sera servie avec le bouillon. La betterave restera un peu ferme, juste à point pour révéler une saveur encore proche de celle crue.
Pendant ce temps faire griller une belle tranche de pain de campagne. Sortir délicatement la moelle, la couper en rondelles et la poser sur le pain bien chaud et croustillant. Jeter une volée de fleur de sel. Et manger, les yeux fermés, encore debout dans la cuisine... C'est la récompense octroyée à la cuisinière pour le nettoyage de ces gouttelettes rouges et bleues qui parsèment la cuisine...
Dix minutes avant la fin de la cuisson des pommes de terre, mettre dans le bouillon le chou, le poivron rouge cru, les oignons restants et les viandes découpées.
Servir dans des assiettes transparentes le bouillon brûlant et rosé, râper un peu de betterave crue au-dessus, remuer et assister à la superbe coloration rouge qui se produit alors. Une pointe de crème est admise pour ceux qui se souviennent avec plaisir du parfum du bortch russe.
Servir les légumes et la viande et s'émerveiller de si belles couleurs tout à fait naturelles...
PS : pendant la guerre les belles se frottaient les joues de betterave crue pour faire oublier leur pâleur. Y penser en se lavant les mains en pestant...
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