Je n'ai absolument pas besoin de cette salade pour rester zen... non... pensez-vous, je ne vois aucune raison susceptible de créer du stress dans ma vie.
Tout est fait pour que je passe quelques semaines de quiétude.
Par exemple, ma main droite immobilisée, et bien son attelle est parfaite ! Noire, insalissable, et grâce à elle aucun excès n'est possible ; ménage, cuisine, repassage, fermeture de boutons... Tenez, même saisir une pince à linge m'est impossible ! Tout ceci me fatiguerait à juste titre et empêcherait mon esprit de se réjouir de tant de repos. La béatitude zen est vraiment au bout... Plus de voiture, plus de courses au supermarché, le repos absolu ! En fin de compte je ne suis apte qu'à aller travailler - maintenant mon vélo de la main gauche en priant qu'un crétin ne pile pas devant moi...et qu'il n'y ait pas trop de vent d'autan- mes doigts pianotent sur le clavier d'un ordinateur sans difficultés. Et là, je suis entourée de collègues a-do-ra-bles qui portent mon plateau à la cantine, se proposent pour couper ma viande, me permettant  ainsi de retomber dans la douceur de l'enfance. A 50 ans, que du bonheur...
Quel plaisir de décongeler tous les jours un de ces petits plats préparés et rangés dans l'attente de soirées impromptues.
Les enfants sont très heureux de manger des cailles farcies, de la lotte à l'américaine, quelques St-Jacques et autre pintade chaponnée qui composent des menus tout à fait courants. Les jours de fête. Zen, je suis zen. Aujourd'hui ce sont les derniers nems faits par mes petites mains quand j'en avais deux valides mais  pas encore de blog de cuisine pour y publier la recette qui ont été décongelés.

Faire blanchir des vermicelles chinois [ à la farine de riz ] en touillant de la main gauche avec une fourchette en bois. Quand ils se sont démêlés [ moins de 10 minutes ], les égoutter et les rincer à l'eau tiède.
Verser une rasade de sauce soja dans de la vinaigrette [ dont vous aviez par chance préparé un grand flacon juste avant d'aller vous gameller balader en moto ].  Assaisonner le vermicelle avec cette sauce.

Couper [ non, ne vous donnez pas la peine de jurer comme moi en saisissant les ciseaux pour droitiers avec votre main gauche. Zen, restez zen ] vos nems, et faites les croustiller dans une poêle, à petit feu,  sans rajout de matière grasse.

Émincer un poivron rescapé de vos dernières courses à pied et avec cabas et le faire blanchir dans le micro-ondes, sans vous soucier de sa peau. C'est bon, la peau du poivron.
Disposer harmonieusement vos feuilles de salade, les vaillantes feuilles de menthe qui ont résisté au gel, vos vermicelles, et les nems brûlants.
C'est déjà fini, que du bonheur ! A table !
Et demain ?
Ce sera la surprise, je n'étiquette pas mes boîtes dans mon congélateur....

Le "Bread and Butter Pudding" est un gâteau anglais de pure tradition [ la traduction française en est terriblement cartésienne ; "gâteau de pain et beurre"... oubliez la, et gardez donc délicieux "Bread and Butter" ]. L'idéal est de le poser en bout de table, juste au sortir du four, avec son magnifique air de soufflé [ qui va retomber ] et de laisser les convives attendre avec impatience le moment du dessert. Servi tiède ou froid, malgré une apparence de pudding, il n'en n'a pas la lourdeur et est au contraire aérien et délicat.

Ces pains de mie sans croûte sont proposés par les discount. Je me suis d'ailleurs demandé avec quoi il se consomme habituellement  ! Sinon vous pouvez utiliser du pain de mie normal, mais il vous faudra en couper les bords [ et les garder pour la chapelure prochaine ].
Pour mon dessert [ pour six personnes ], j'ai utilisé le paquet entier. A vous de l'adapter à votre plat et votre famille, mais gardez à l'esprit qu'il est délicieux froid... le lendemain. Pour les proportions, hélas... j'ai agi comme dans l'ancien temps "à vue d'œil... ".

Il faut tout d'abord beurrer chaque tranche, pile et face. Inutile de vous dire que la mie est tellement moelleuse que je ne saurais guère le faire au couteau sans tout déchiqueter. J'ai donc fait fondre du beurre et l'ai passé au pinceau... Je dispose au fur et à mesure les tranches dans un plat à gratin. Telles quelles, mais en les faisant se chevaucher un peu, en alternant tranches entières et triangles posés de biais [ juste parce que c'est plus joli... ]. Toutes les deux épaisseurs je saupoudre de sucre roux, et j'ai poudré de cannelle une seule fois, au centre.

J'ai fait chauffer environ 3/4 de litre de lait avec 2 c à soupe de crème fraîche, et une rasade de sucre. J'y ai rajouté trois œufs fouettés. Et j'ai versé le tout sur mes tranches de mie beurrées.
Direction le four, moyen-chaud, où le Bread and Butter va gonfler, gonfler... et sera parfait en environ 35 minutes. Il doit être bien doré.

Et voilà. Une petite merveille de légèreté... Que la recette vous laisse dubitatifs ne m'étonnerait pas, mais je ne saurais trop vous conseiller de l'essayer... Tenez, regardez, juste un petit bout...

En réponse à une question ; vous pouvez préparer le gâteau la veille, le laisser au frigo et ne le faire cuire que le lendemain.

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