Dentelle croustillante d'avoine au caramel de lait
Parfois je regarde avec tendresse un bocal, qui a été scrupuleusement presque vidé. Deux cuillerées à soupe de confiture de lait avaient ainsi été délaissées. Depuis le Banofee Pie personne n'avait osé y plonger le doigt ! Mystère de la vie d'une famille, il y a parfois quelques grammes de trucs qu'ils aiment habituellement beaucoup et qu'ils ne finissent pas. Le poids de la résistance à paraître trop gourmand ? Mais l'on n'est jamais trop gourmand ! Jamais ! Mieux vaut quelques vrais excès savourés avec bonheur qu'un semi-régime perpétuel entrecoupé de craquages. Non ?
Puisque vous ne me répondez pas, je vous propose donc la recette d'un vrai craquage... issu de la rencontre d'un pot presque vide de confiture de lait et de quelques flocons d'avoine si diététiquement corrects ! Le pur bonheur.
Ingrédients [ que j'ai dosés de façon aléatoire ]
2 cuillerées à soupe de confiture de lait
75g de beurre
50g de sucre en poudre
1/2 c à café de levure et 1/2 c à café de bicarbonate [ je teste, je teste... 1 sachet de levure sinon ]
Flocons d'avoine [ j'ai secoué le paquet et je ne voyais plus la pâte, environ 1 verre ]
Vanille
1 œuf
Indispensable ; feuille de cuisson ou papier sulfurisé
J'ai réalisé la pâte "tout au mixer".
Fouetter le beurre et le sucre. Rajouter la confiture de lait et fouetter à nouveau jusqu'à ce qu'une jolie crème dorée se forme. Rajouter la vanille et les levures. Mixer de nouveau.
Et c'est là où je me suis maudite a posteriori... Saisir les flocons d'avoine et verser sans mesurer. Mixer un peu. Ayant trouvé la consistance trop sèche pour façonner des tuiles, j'ai donc rajouté un œuf. Et là cela m'a paru satisfaisant. Saler un peu.
Comme il n'y a pas de farine la pâte va inexorablement s'étaler à la cuisson... attention à l'espace à prévoir.
J'ai voulu tester deux formats pour la cuisson. Des bandes fines et plates, et en petits tas.
La pâte s'étant étalée vraiment de tout son long, je me suis appliquée à faire des bandes de pâte pour rien. D'autre part le format "cookie" ne permet pas d'obtenir autant de croustillance, je préfère donc l'abandonner.
Il vaut mieux former un grand rectangle fin, tout simplement. Attention, ne déposer la pâte que sur la moitié de la plaque !
Mettre à four chaud pour 10 minutes. Pas vraiment plus. Bref il faut absolument surveiller la cuisson... N'oubliez pas qu'il s'agit ni plus ni moins que de caramel pour l'essentiel... Une jolie couleur ambrée est parfaite son teint. Il serait dommage de le laisser devenir couleur pruneau desséché.
Tant que les tuiles sont chaudes, dès la sortie du four, les tailler avec un couteau en appuyant sur la pâte. Ne pas utiliser un mouvement de va et vient avec la lame. La dentelle, c'est fragile.
Et comme vous aurez de toute façon des brisures... [ qui formeraient un sublime crumble sur quelques fruits frais... C'est juste une idée que je vous donne puisque je les ai toutes mangées au fur et à mesure ! ]
Quand les tuiles sont presque froides, vous pouvez alors les décoller et les disposer sur une assiette.
Goûtez en une.
Ne résistez pas, elles sont irrésistibles, comme vous avez pu le constater en grignotant les petits bouts lors de leur découpe...
Fermer les yeux, s'asseoir et défaillir alors de la croustillance extrême, du parfum de caramel de lait.
Pour les conserver [à l'abri de l'air ou des gourmands] rien ne vaut une bonne vieille boîte à biscuit en métal [ tapissée de papier sulfurisé que l'on change au fur et à mesure des gâteaux qui y font un court séjour ].
Avec un yaourt, une petite crème vanillée... un craquage pur bonheur vous attend.
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